(ABC Bourse) - Donald Trump a ravivé la tension commerciale en annonçant que tous les camions importés aux États-Unis seront frappés d’un droit de douane de 25 % à compter du 1er novembre. Le président américain justifie cette mesure par des raisons de sécurité nationale, visant à protéger les industriels locaux face à la "concurrence extérieure déloyale".
Cette décision concerne l’ensemble des véhicules utilitaires de moyen et gros tonnage : camions de livraison, camions-bennes, bus scolaires, semi-remorques, navettes et véhicules professionnels lourds. Elle intervient un mois après une première annonce similaire restée floue sur sa mise en œuvre. Le locataire de la Maison Blanche a cette fois fixé un calendrier précis.
Les constructeurs américains avantagés, Stellantis en ligne de mire
Donald Trump a clairement indiqué que cette mesure bénéficiera à des constructeurs comme Peterbilt et Kenworth (groupe Paccar), ainsi qu’à Freightliner, filiale de Daimler Truck. À l’inverse, elle pourrait fortement pénaliser les marques qui produisent à l’étranger, notamment au Mexique.
C’est le cas de Stellantis, dont la marque Ram Trucks assemble une part importante de ses utilitaires sur le sol mexicain. Le groupe européen a tenté de convaincre la Maison Blanche de ne pas appliquer ces droits élevés, sans succès à ce stade. D'autres grands pays exportateurs comme le Canada, le Japon, l’Allemagne ou la Finlande sont également concernés, bien qu’ils soient considérés comme "des alliés ou des partenaires proches des États-Unis et qui ne constituent pas une menace pour la sécurité nationale", selon la Chambre de commerce américaine.
La mesure entrera en vigueur à une date politiquement stratégique : à un an exactement de l’élection présidentielle américaine de 2026. Elle pourrait redessiner les équilibres entre les industriels américains et leurs concurrents étrangers sur un marché clé.
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